Ce mouvement est né de la rencontre entre
Aimé
CESAIRE et SENGHOR, aidé du poète guyanais
Léon-Gontran DAMAS.
Les pensées de ces trois hommes se trouvent au carrefour
de trois influences :
Ils affirment haut et fort la grandeur de l'histoire
et de la civilisation noire face au monde occidental qui les
avait jusque là dévalorisées.
Ils se refusent l'existence d'une essence noire mais veulent
faire de leur identité nègre et de l'ensemble
des valeurs culturelles du monde noir, une source de fierté.
Pour Césaire, il s'agit de bâtir une nation et
de fédérer un peuple, en rompant un silence collectif.
Dans ses écrits, il aborde le thème du héros
noir, du colonialisme, de l'émancipation, de la révolution,
de l'Afrique et de la tyrannie.
Aujourd'hui des écrivains tel que Daniel
MAXIMIN, ou le poète et romancier Bertène
JUMINER ainsi que Xavier ORVILLE
romanciers latino-américains influencé par le
surréalisme, sont également dans le sillage littéraire
de CESAIRE.
Parmis les détracteurs de la Négritude, Frantz
FANON considère le concept trop réducteur.
Dans son essai "Peau noire, masque blanc ", paru au
début des années 50, il étudie les conséquences
humaines du colonialisme et du racisme. Il fait le portrait
de l'homme noir antillais, victime des préjugés
de couleur et des complexes d'infériorité qu'il
a intériorisé.
Selon lui, "Les Antillais sont, après la grande
erreur blanche, en train de vivre le grand mirage noir ".