Forgé à la fin des années 60 par Edouard
GLISSANT, il naît d'un constat :
la société antillaise est malade. Elle souffre
d'avoir subi une politique de colonisation "réussie".
Face à ce diagnostic, GLISSANT propose un remède
: la quête de l'identité antillaise.
L'Antillanité est une volonté de reconstituer
les déchirures sociales, de remplir les trous de la mémoire
collective et d'établir des relations hors du modèle
métropolitain.
L'objectif de GLISSANT est de mettre à jour le réel
antillais à travers l'histoire commune de la plantation
sucrière que caractérisent le cloisonnement social,
la couleur de la peau, l'héritage africain et la langue
créole. Il affirme la spécificité des Antilles
dans leur diversité, leurs langues et leurs histoires.
L'Antillanité est une identité ouverte et plurielle.
En fait, il s'agit de s'approprier l'espace accaparé
par les colons et l'histoire occultée par la période
de l'esclavage.